À supposer que vous ne sachiez rien, vraiment rien, sur la Commune de Paris, eh bien je vous dirais que Jules Vallès, qui a participé, de tout son cœur et de toutes ses forces, à cet événement, car c’en fut un, l’a résumé en trois mots : la défaite, la révolte, le massacre, et que cela confirme que c’était un grand écrivain et, écrivant ces mots je m’arrêterais pour vous dire que la Commune fut un mouvement vraiment populaire, au point que la plupart de ses protagonistes en sont restés des inconnus, et je vous conseillerais d’aller lire les articles de mon blog sur la Commune, et en particulier sa chronologie.

À supposer que vous vouliez en savoir plus sur la défaite, eh bien je vous dirais que ce fut celle qui conclut la guerre engagée en 1870, contre la Prusse, par Napoléon III, un empereur français qui avait besoin d’un peu de reconnaissance et de popularité à l’intérieur, une guerre mal venue, mal menée, mal conduite et qui aboutit à un siège cruel de Paris durant un hiver particulièrement rigoureux, j’ajouterais que le gouvernement qui avait succédé à l’empereur le 4 septembre 1870 ne fit pas grand chose pour la défense nationale et encore moins pour celle de Paris, où de nombreux prolétaires s’étaient engagés dans la Garde nationale, que le gouvernement craignait bien davantage que les Prussiens, et je vous reverrais à mon blog sur la Commune.

À supposer que vous souhaitiez aussi quelques mots sur la révolte, eh bien je vous parlerais de la colère des vaincus, je vous dirais que les raisons qu’avaient les Parisiens de se révolter étaient nombreuses, parmi lesquelles pas de travail et donc pas d’argent, et que ces raisons firent qu’on se souleva plusieurs fois, comme le 31 octobre et le 22 janvier, qu’il y eut aussi le choix par une Assemblée nationale particulièrement royaliste de s’installer à Versailles plutôt qu’à Paris, juste avant le 18 mars 1871, jour où un régiment de ligne aima mieux fraterniser avec la population de Montmartre que de lui prendre ses canons et préféra tirer sur son général que sur la foule, ce qui effraya le gouvernement de sorte que ce gouvernement franc-fila à Versailles, et je vous suggérerais de jeter un œil à mon blog sur la Commune.

À supposer que vous vouliez savoir ce que fut vraiment cette révolte, si ce fut un mouvement révolutionnaire ou pas, organisé ou pas, mené par la classe ouvrière ou pas, eh bien je vous dirais que c’est une question vraiment délicate, tant les historiens et les politiciens ont fait de cette histoire un terrain de lutte, orgie ou carnaval rouge pour les Versaillais et leurs suivants, ce qui lui nie toute signification politique, première révolution prolétarienne pour d’autres, rêve de précurseurs en quelque sorte, je me permettrais d’ajouter qu’il y eut longtemps de grands enjeux politiques, puisqu’il est certain que tous les mouvements politiques de gauche, anarchistes, communistes, socialistes, radicaux… même si ça ne se voit plus beaucoup, plongent leurs racines dans ces soixante-douze jours, car du 18 mars au 28 mai on ne compte que soixante-douze jours, ce qui d’ailleurs explique en partie pourquoi cette révolution a si peu fait, et je conclurais en vous indiquant mon blog sur la Commune et sa chronologie.

À supposer que vous teniez à en savoir plus sur le massacre, car je n’ai pas de doute, vous savez qu’il y a eu des massacres, je ne m’étendrais pas sur la polémique sur le nombre des morts et des disparus de la Semaine sanglante, ainsi qu’est nommée la semaine du 21 au 28 mai, 17000, 20000, 30000, 6000, ni sur celui des prisonniers et des déportés, je ne vous raconterais pas non plus l’assassinat terrifiant de tel ou tel communard, je relèverais plutôt la grande et fructueuse expérience que ce fut, de donner, pour la première fois à l’échelle d’une grande ville, mais pas pour la dernière, le rôle de police à l’armée, une expérience dont le monde entier continue à profiter, et je vous rappellerais l’existence de mon blog sur la Commune.

À supposer que ceci ne vous ai pas satisfaits, je vous renverrais à tous les articles du blog, dont chacun raconte(ra) un morceau de cette histoire, et à une chronologie assez sommaire mais pourtant déjà existante.

Contraintes suivies: 

Un À supposer … est un texte en prose (mais peut-être un poème en prose) composé d’une phrase unique très développée, initiée par la formule : « À supposer qu’on me demande ici de… »