Dressons le portrait d’Olivier Salon.

Pour cela, suivons le sur son vélo fidèle. Suivons-le scrupuleusement par les routes existantes (on ne triche pas) depuis chez lui jusqu’à Rentilly, où il est en résidence. Et marquons ces deux points (A et B) sur une carte de l’Ile-de-France.

 

Lorsqu’il sort de chez lui, Olivier Salon a deux options : partir vers le sud ou partir vers le nord.

Parisien dans l’âme, il opte pour le nord, franchit le périphérique et monte aussitôt à l’assaut du premier mont à sa portée : La Butte aux Cailles (1) (altitude : 65 m), car, vous le savez, il est un alpiniste chevronné.

Continuant vers le nord, il laisse à sa droite le collège Raymond Queneau (2) (personnage central, s’il en est) pour atteindre le square Capitan (3) qui porte le même nom que la formation rocheuse verticale de 1000 m située dans la vallée de Yosemite en Californie dont il fit l’ascension, ascension de laquelle il tira un long poème intitulé justement « El Capitan ».

Puis Olivier Salon franchit la Seine au point le plus bas de son parcours (4) (altitude : 25 m) et part vers le nord-est.

Il rejoint lentement le bar de L’Escargot (5), car, l’escargot est lent, et l’escargoéland est un animal chéri par Olivier Salon et Jacques Roubaud. Puis il passe au restaurant L’Olivier (6), forcément, et atteint dans la foulée un des sommets de Paris : la Place des Fêtes (7) (altitude : 122 m), quasiment cent mètres de dénivelé !

Il bifurque alors vers l’est, franchit le périphérique à nouveau et s’enfonce en banlieue vers la chambre d’hôtes en briques « Colibri enchanteur » à Fontenay (8). Une variété de colibriques en quelque sorte (encore un animal vénéré par Jacques Roubaud et Olivier Salon).

Puis il revient en arrière, rejoint le restaurant La Grosse Mignonne (9) qui tire son nom d’une variété de pêche, un restaurant en forme de pêche, donc. Fort à propos, le voilà qui passe par le Conservatoire de Montreuil (10) où il joua un spectacle en forme de poire, lui, et bien d’autres choses encore. De là, il escalade le parc Jean Moulin (11) (altitude : 110 m) et rejoint, une fois encore, La Place des Fêtes (7), sans doute séduit par la contrepèterie.

Le voici reparti plein nord, direction Le Bourget (12). Pourquoi Le Bourget ? Sûrement à cause du Salon du Bourget. Mais aussi à cause de tous ces mots cachés dans son nom « Olivier Salon » : le mot « avion », par exemple, et puis les mots « aile », « aileron », « voler », « volons », « envola ». Tout le porte vers les aéroports. As noir,  il vole, Olivier Salon. Là, oisillon ravi, il rêve : il va voler vers l’Asie, vers le Nil, vers Rio, vers la Slovénie… Envol à loisir.

Puis il repart, il oblique alors vers l’est, longe le Parc des Expositions de Paris-Nord (13), où ont lieu divers salons. Et arrive à l’aéroport de Roissy - Charles De Gaulle (14) pour les raisons susmentionnées.

Il bifurque alors vers le sud, laissant à sa droite, Mitry-Mory et son collège Erik Satie (15) (musicien cher à son cœur) et se dirige vers la zone commerciale de Claye-Souilly (16) où l’on trouve plusieurs enseignes proposant diverses Pièces Détachées,  automobiles, électroménagères, mais aucune oulipiennes.

Déçu, il part alors vers l’Ouest, contourne le plateau de Vaujours (17) (qui culmine à 130 m) par le flanc nord, s’arrête à Vaujours au 77, rue de Meaux, où l’on trouve une enseigne de Jeux-vidéos (18) ; or Dieu sait à quel point Olivier Salon aime les jeux de Meaux, même tirés par les cheveux. Ce que confirme le salon de coiffure du Raincy (19) (altitude : 114 m) vers lequel il nous entraîne : « Caract’Hair ». À Neuilly-Plaisance, il s’arrête a « Piano-Solo » (20) car il est pianiste, ne l’oublions pas, puis marque une halte au salon de coiffure « Diminu’Tif » (21) du Perreux-sur-Marne pour les raisons que l’on vient d’évoquer.

Toujours vers le sud, il traverse la Marne (altitude : 38 m) direction Champigny et son fameux Crédit Lyonnais (22). Le Lionnais importe beaucoup à Olivier Salon, c’est notoire.

Il monte sur le plateau de Villiers-sur-Marne (altitude : 105 m) et repart au nord, vers Chelles (23), ville monovocalique en e. Elle héberge, en effet, le centre de Chelles, « le Week-end » de Chelles, le bel ensemble « Le Belvédère », le centre de vente de fenêtres FEP, le célèbre « défense d’entrer » de Chelles et même l’entrée est de Chelles - RER E.

Puis, Olivier Salon contourne l’imposante gare de triage de Chelles, retraverse la Marne et repart vers le sud, direction Noisy-Le-Grand et son fameux restaurant « Les Oliviers » (24) et en deux pas (de deux), passe à la société « Boole and Partners » de Champs-Sur-Marne (25), George Boole, mathématicien comme Olivier Salon, lui a inspiré la structure de la pièce « Pas de deux » qu’il composa avec Jacques Jouet. Il redescend maintenant sur la Marne (altitude : 37 m) et remonte  d’une même foulée vers un lieu assez charmant dénommé « Présents » (26) et Olivier Salon raffole des beaux-présents. Le voici qui fait une boucle sur le plateau du Plessis-Trevise (27) (altitude : 115 m), il vire et valse là en ovale, Olivier Salon, un ovale vissé à son oreille avisée. Et puis il repart nord-nord-est, franchit la Marne vers Vaires (altitude : 37 m), fait, sans doute, un petit tour de voilier (une anagramme d’Olivier) sur la base de loisirs de l’Ile de Vaires (28). Il pousse jusqu’à l’Aqueduc de la Dhuys (29), le sommet de son périple (altitude : 142 m), redescend sur la Marne (altitude : 42 m), marque une ultime halte à Puissance 2 (30) à Lagny-sur-Marne (toujours son attrait pour les nombres)    et, enfin, atteint le Parc Culturel de Rentilly (B) (altitude : 91 m) : 210 Km de promenade, soit, à peu près 14 heures à bons coups de pédale.

 

Pour rentrer chez lui Olivier Salon choisit la voie sud.

Il entame son périple par le restaurant l’Olivier de Croissy (31), avant de rejoindre l’aérodrome de Lognes-Emerainville (32) (altitude : 105 m) pour les raisons que l’on connaît. Il traverse Ozoir-la-Ferrière (33), qui n’a pas la moindre Tour Eiffel mais des remblais de La Folie. La  Folie, La Ferrière, il fait fort, Olifier, il faut le faire.

Toujours sur plateau d’Ozoir (altitude : 111 m), il longe le Zoo d’Attilly (34) où l’on trouve bien des fauves, mais aucun roi lion slave, malheureusement. Il fait une halte au Buffalo-Grill (35) de Servon qu’il apprécierait sûrement mieux sous le nom de Buffalo-crate, puis à l’Olivier de Boissy-Saint-Léger (36).

Le voilà qui fonce maintenant nord-ouest, longe la Seine jusqu’à Maisons-Alfort où se trouvent le restaurant asiatique « Le Campuchea » (37) (on remarquera, au fond, le Lyonnais, encore…) et la Pizzeria « La Mamma » (38), restaurants qui sont tous deux des spécialistes du ravioli. Or Olivier Salon love le son « ravioli ». Le son « ravioli » a ravi son oreille. Vive le ravioli, selon Olivier Salon.

Puis il nous entraîne à l’est, vers la rue Albert Einstein de Créteil (39), Albert Einstein qui est mort quasiment le jour où naissait Olivier Salon. Il redescend alors vers le sud-est en passant par la Société « Rêves en or » (40) qui organise des spectacles de ventriloquie, discipline qu’il pratique couramment. Puis il repart vers le nord-ouest, passe au salon de coiffure Imagin’Hair (41), pour les raisons susmentionnées, descend vers la Marne, monte au château de Vincennes (altitude : 52 m) et revient encore sur la Marne (altitude : 36 m) vers l’Aviron de Joinville (42). Aviron, soleil, voilà le vrai loisir selon Olivier Salon. Il revient alors en arrière jusqu’au salon  de beauté « Métamorphose » (43) : OS, poète, mate « Métamorphose » et hop, repart à pas posés

Petit détour vers l’est à l’Odyssée (44), qu’il connaît bien, de Nogent-sur-Marne avant de rejoindre, au nord, le « Rond-Point » du Perreux (45), moins renommé que celui des Champs-Élysées qui lui est familier, puis la société Okapi (46) (sans e, contrairement à son poème, mais avec un képi), agence de sécurité à Fontenay (et pas au Pecq, Pontault-Combault ou Popincourt). Il repart vers l’ouest, passe au salon de coiffure « Défini tif » (47) (pour les raisons que vous savez), arrive à Montreuil, fait halte chez moi (48), toujours le bienvenu et, après une petite boucle sur le parc des Guilands (11) (altitude : 110 m), passe voir sa mère (49), prunelle de ses yeux. Il repart vers le sud, traverse le bois de Vincennes (altitude : 55 m), refranchit la Seine (altitude : 28 m) et arrive à Ivry. Là, il se rend à la pizzeria Légende (50), puis chez le fabricant de jeux Legends (51) qui attestent de son goût pour les gens de Légendes, il en a d’ailleurs fait un livre. Il descend dans la vallée de la Seine qu’il franchit (altitude : 31 m), petit tour à Maisons-Alfort avant de remonter sur le plateau de Villejuif (altitude : 115 m) et de finir son odyssée par la société Ithaque (52), évidemment. Il n’a plus qu’à franchir l’autoroute A6 et arrive chez lui (A) après 165 km depuis Rentilly, soit 11 heures de vélo, grosso modo. 

 

Ainsi s’achève ce portrait géographique d’Olivier Salon. Il me semble que nous en avons fait le tour.