incluant une véridique histoire des nombres «de Queneau» Michèle Audin

Pierre Agnès Inès Prompt est né le 21 janvier 1839 à Carthagène.
Il était le fils d’Alexandre Prompt et de Thérèse Madiedo. Son père était rentier.
Il avait (au moins) deux frères, Alexandre, né en 1826 et Prosper, né en 1829.
Il avait aussi les cheveux châtains, le front bas, les yeux verts, le nez et la bouche moyens, le menton pointu et le visage long. Il mesurait 1,71 mètre.
Comme ses deux frères l’avaient fait avant lui, il entra à l’École polytechnique, en 1857 et en sortit en 1859. Son grade dans l’armée était « sergent fourrier ».
C’est grâce à la « famille polytechnicienne » et à sa base de données que nous connaissons ces détails. C’est grâce aux fiches d’Alexandre et Prosper Prompt que nous pouvons rétablir le « Cathagène (Espagne) » de la fiche de Pierre Inès en « Cathagène (Colombie) ».
Pierre Inès Prompt ne semble pas avoir été un élève très brillant de l’École polytechnique puisqu’il sortit de cette école 84e (sur 102). Il fit ensuite le corps du « Génie maritime » et… devint docteur en médecine.
Une simple addition (61 + 6 = 67) nous apprend qu’il avait soixante-sept ans lorsqu’il déposa le pli cacheté. Il habitait alors 15 boulevard de Cordouan, à Royan (Charente-inférieure).
Je n’ai pas réussi à connaître la date exacte de sa mort, entre 1917 et 1919 comme on peut le déduire de la préface d’une table de nombres premiers qu’il avait corrigée.

Pierre Inès Prompt était certainement un homme vif et curieux. Il a publié des ouvrages et articles de médecine dès les années 1860, sur les variations physiologiques de la fréquence du pouls ou le mal des montagnes. Mais il a écrit d’autres livres sur des sujets très variés. Son violon d’Ingres, si l’on ose dire, semble avoir été Dante, sur lequel il a écrit quelques articles (il devait le lire dans le texte, en tout cas il a aussi publié des traductions de l’italien).

Je trouvai le peu que je savais du personnage sympathique : un polytechnicien médecin, un Colombien italianisant… J’aime l’histoire de l’Académie des sciences et des plis cachetés, sans parler des sextines dont j’ai déjà commis plus d’une.

J’ai donc voulu lire l’originale brochure Remarques sur le théorème de Fermat.

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