Michèle Audin

Autrefois des feuilles de cartes, dites cartes d’état-major.

Non, on ne va pas parler de l’armée. Mais là je vais quand même dire des bêtises, prévient Fiordiligi. Si tu veux, je te dis ce que ça m’évoque, tu vérifies, et tu corriges. D’accord ? Les cartes d’état-major, ce sont… des feuilles carrées, au 10 000e, avec des courbes de niveau – et des trucs comme la cote 304. Les premières cartes que j’ai vues sur lesquelles chaque maison figure. Avec les cartes IGN, on a pris l’habitude, mais avec « la » carte Michelin dans l’œil, tu sais, la carte rouge, au 1 000 000e, un centimètre pour dix kilomètres, c’était très impressionnant. Ça existe encore ?
Que d’erreurs… dit Guglielmo.
Je t’avais prévenu. Alors ?
Des cartes au 40 000e. La première couverture de la France entière. En plus des courbes de niveau, un système de hachures pour indiquer le relief. Et aussi un système pour indiquer les dates. Pour toi, qui te plains que tes plans ne soient pas datés. Il se peut que la date y soit mais que tu ne la voies pas. Sur une carte d’état-major, 3024 veut dire mars 1924 par exemple.
Si j’ai bien compris, aujourd’hui, c’est 7014 ?
Exact.
Tu crois que notre roman avance ?
On n’a pas déjà posé cette question ? Ça veut dire quoi, qu’un roman avance ?
11 juillet 2014
(à suivre)

$\Rightarrow$  armée, cote, erreur, images, Michelin, miroir

PS. Il y a une légende de l’illustration dans le post-scriptum de la page images.